mercredi 11 mai 2011

Chronique de 17 Lunes - Kami Garcia et Margaret Stohl

" Dix-sept lunes, dix-sept ans, Choisir entre Noir et Blanc, L’or pour oui, le vert pour non, Dix sept ans, pas un de plus. "

Après ma chronique du livre 16 lunes il y a quelques jours, voici la chronique du tome qui lui fait suite : 17 lunes.

** Attention spoilers légers **

On retrouve donc Léna et Ethan la où on les avait laissé à la fin du tome 1, se préparant à assister à des funérailles. Après avoir affrontés avec courage les obstacles qui se sont dressés sur leur route, nos deux héros doivent à présent faire leur deuil, prix tragique à payer leurs actions héroïques de 16 lunes.
Lena en particulier est très affectée. Bien que leur relation puisse paraître idyllique, Lena sombre peu à peu dans la culpabilité, et ce que l'on appelle "le syndrome du survivant". Persuadée d'être vouée aux ténèbres, elle décide de prendre ses distances avec Ethan.

Malgré tout l'amour qu'il lui apporte, et le fait qu'il ait lui même eu à faire face au décès de sa mère un an plus tôt, Ethan est complètement désarmé face au changement d'humeur de Lena, et son incapacité à lui apporter un réconfort durable (si ce n'est passager). Chaque jour qui passe, Lena s'écarte un peu plus de lui, la frontière invisible qui sépare les enchanteurs des mortels se dressant entre eux. Et lorsqu'un enchanteur fait face à la part d'ombre qui est en lui, cela n'augure jamais rien de bon...

** Fin de l'alerte spoiler **

Pfiou... une nouvelle fois, j'ai de nombreuses choses à dire sur cet ouvrage. La première, c'est que j'avais adoré le premier tome. Le deuxième ne m'a pas fait défaut. Kami Garcia et Margaret Stohl nous livre une fois de plus une fantastique épopée, récréant l'ambiance trouble et mystérieuse qui m'avait tant plu dans 16 lunes .

Elles apportent toujours autant de soin aux différents personnages principaux, au développement des personnages secondaires (on en apprend plus sur Link, Ridley la cousine -"sirène"- de Lena) et à l'introduction de plusieurs nouveaux (John Breed, Abraham Ravenwood, pour ne citer qu’eux) .

On rit avec eux, apprend avec eux, et souffre avec eux. Et cela, grâce à des dialogues très bien écrits, mêlés de références littéraires (entre Ethan et Liv et Marianne), de discussions à cœur ouvert (entre Ethan et Link, entre Amma et Ethan, entre Ethan et Liv), et de disputes (entre Ethan et Lena plus brutale où les personnages étalent leurs doutes et leurs peines.

L'univers des enchanteurs n'est cependant pas en reste, et il est beaucoup plus approfondi que dans le premier tome. Si 16 lunes était encore un peu ancré dans l'univers des mortels, 17 lunes nous plonge à 100 à l'heure dans le monde étrange et édulcoré des enchanteurs. On y découvre plus en détails les créatures qui le peuple, son mode de fonctionnement, sa géographie si particulière, ses dangers et ses merveilles.

L'intrigue est également plus dense que dans 16 lunes, même si elle reste toujours centrée autour du choix de Lena et de sa relation avec Ethan. A noté, comme je l'ai dit plus haut, l'introduction de nouveaux personnages hauts en couleur, tel que la séduisante et spirituelle Liv qui pour moi apporte un second souffle au récit, et qui viennent tempérer le point de vue (au départ manichéen) d’Ethan.

Les énigmes, périples et rebondissements sont légions, et alternent avec efficacité moments de suspense et révélations.

Bref, vous l'aurez compris, j'ai été une nouvelle fois séduit, et c'est avec beaucoup d'impatience que j'attends le 3ème (et peut être dernier ?) tome, 18 lunes prévu pour novembre 2011.

En prime, une chanson que j'ai écouté en boucle pendant la lecture, dans un style différent cette fois, mais qui pour moi reflète bien le changement de ton entre les deux livres : S&M de Rihanna.

Écoutez bien les paroles. Pour moi elles sont valable aussi bien pour Lena que Ridley (en particulier cette dernière).

" Feels so good being bad, There's no way I'm turning back[...] Cause I may be bad, but I'm perfectly good at it... "




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